Billets qui ont 'Boeuf, Gilles' comme nom propre.

Se perdre en Beauce

Pendant qu'H. allait chez ses parents, je suis partie chez les miens.
Comme j'étais seule j'en ai profité pour voyager à ma manière, un peu au pif. Avec seulement Waze et pas de carte, je n'ai pas tardé à me perdre (parce que Waze voulait me faire passer par des endroits où je ne voulais pas passer, par des routes que je ne voulais pas emprunter). J'ai donc continué en orientant Waze au nord (et non selon la direction où allait la voiture, comme le font la plupart des GPS) et je me suis dirigée à la boussole (si, si: Méréville, puis sud légèrement ouest).
Bref, sous une pluie battante j'ai assisté à la récolte des betteraves dans des camions plateformes au bord de champs boueux jusqu'à l'horizon.
(En regardant google maps après coup, il s'avère que mon trajet a été plutôt rectiligne. Je me suis bien débrouillée.)

J'ai repris le podcast de Gilles Bœuf («le rôle d'un scientifique est de raconter des histoires»). J'aime particulièrement l'épisode 3 qui raconte la rencontre de l'homme et du chien: «Vous montrez un chien à un enfant, un caniche ou un dogue, il sait que c'est un chien. Ils ont beau être beaucoup plus différents l'un de l'autre que d'un chacal ou un loup, il sait que c'est un chien. C'est extraordinaire.»
Il explique certaines différences entre le singe et le chien: le chien comprend où l'homme regarde ou ce qu'il pointe du doigt. Le singe ne le comprend pas. Ça me donne envie d'avoir un chien. (Lorsque j'étais enfant, je n'aurais jamais imaginé vivre sans chien.)

Après-midi chez mes parents. Arte. Costa-Rica. C'est étonnant d'avoir des parents qui reconnaissent les endroits qu'ils ont visité (à la petite boutique près) et les commentent.

Corvée annuelle

Le temps de vacance (singulier) à la maison sera court cette année : trois jours, peut-être cinq.

Je reprends mes chères corvées toujours remises "aux vacances", avant que je ne remplisse celles-ci d'une foultitude d'autres idées. Après le lessivage des murs l'année dernière, nettoyage des placards de la cuisine cette année (tout vider, tout remettre — ou presque) en écoutant deux spécialistes présenter Kierkegaard (comment vivre en homme? comment vivre en chrétien? (vivre en chrétien est quasi impossible tant c'est difficile)). Et puis Gilles Boeuf de nouveau: «Nous on se bat pour sauver le vrac, comme je dis. — Comment, même les puces? — Mais oui! On ne va pas sauver que ce qui nous arrange! La nature n'a pas créé les puces pour nous embêter» et ma préférée: «si Dieu existe, il aime les coléoptères» (ce n'est pas de lui, il cite quelqu'un, je ne sais plus qui). «Alors qu'est-ce qu'on fait? On fait des conférences; l'humain est excellent pour faire des conférences».

Un article de fond de Rockström, Steffen, Noone, Persson, Chapin III : Planetary Boundaries: Exploring the Safe Operating Space for Humanity, dédié à lecteur qui m'a fait découvrir (ou prendre conscience de) le mot "anthropocène". (Il faudrait que je traduise cet article, mais je ne suis pas sûre de savoir traduire déjà le titre: Des limites à l'échelle de la planète: une étude de l'extension maximale possible de l'activité humaine sans danger pour l'humanité?)

Le soir, la moitié de Blues Brothers.
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